Le patron d’OpenAI nous prendrait-il pour des imbéciles ?

Cette phrase de Sam Altman, prononcée à l’occasion du lancement de GPT-5, en dit long sur sa vision : une humanité qui s’adapte aux machines plutôt que l’inverse. Et cette mentalité se retrouve dans la stratégie produit d’OpenAI. 

Car la grande “innovation” de GPT-5, c’est la simplification : plus besoin de choisir quel modèle utiliser, le système décide pour vous. Pratique ? Pas si sûr. Cette approche “laissez-nous faire” profite d’abord à OpenAI. Elle vise à maximiser l’adoption, et à nous faire accepter une dépendance totale. Objectif : que le maximum de gens utilisent l’IA sans se poser de questions, au détriment de leur autonomisation et de leur compréhension de l’outil. Altman l’assume, il veut faire de ChatGPT « the default way that people use AI. » 

Stratégie perdante, visiblement : les “connaisseurs” se sont sentis infantilisés et lésés. Ils ont protesté si fort qu’OpenAI a rétropédalé 24h après le lancement, rétablissant partiellement le choix des modèles. Un fiasco. 

Pourquoi est-ce important ? 

Cette approche “boîte noire” pose un vrai problème économique dès que votre usage dépasse le simple copier-coller dans ChatGPT pour répondre à vos emails. Quand vous intégrez l’intelligence artificielle dans vos processus métier — automatisation de workflows, traitement de données, support client — vous payez au token. Et la différence de coût entre un modèle “good enough” et le dernier né ultra-performant peut exploser votre budget. 

D’où l’importance de comprendre (les différents modèles, la “token economy”, la souveraineté…) et de garder la main sur ces choix. Parce qu’entre ceux qui maîtrisent ces enjeux et ceux qui les découvrent sur leur facture, la différence est brutale.