La SAP par Jean-François Fontaine
4 fois par an, les étudiants Bachelor travaillent en mode participatif durant une semaine. La dernière en date a été menée par notre intervenant et storyteller Jean-François Fontaine, sur le thème “Enigmes, culture et management”. Il raconte son expérience.
Mystères, vieille ville et recherches
“Amor Fati”, “aime ta destinée”, “choie ce qui te fait avancer”, tel était le titre de la dernière semaine d’apprentissage participatif (SAP) des étudiants Bachelor. Cette aventure, qui les a entraînés dans une Genève pleine de mystères et de richesses historiques et culturelles, était une immersion dans le temps.
La référence à un livre ancien, un bâtiment à la cour secrète, une fresque, une sculpture, peuvent disparaître dans le paysage urbain. Cependant, la lecture, au sens large du terme, des événements, des grands faits, éclaire notre capacité à explorer, surmonter les épreuves et à échanger autour de valeurs fédératrices.
Par équipes, des groupes aux dénominations totémiques se sont affrontés à la recherche d’indices et de réponses dans la vieille ville. Dans une quête effrénée, les étudiantes et étudiants ont pu découvrir autrement la cité et aiguiser leurs recherches collaboratives. Certains se sont illustrés par leur vitesse, d’autres par leur acuité, mais tous ont fait preuve d’un réel entrain à donner le meilleur d’eux-mêmes. Le décor était une mise en scène, pour les transformer en explorateurs communicants.
Recherches à la bibliothèque, sprint des dernières énigmes, pauses gourmandes de récupération, le programme était chargé. À la fin de leur pérégrination, les étudiants ont pu préparer le récit de leurs actions. La narration épique a alors été abordée et de beaux textes sont sortis de leurs échanges. Certains sont partis sur le conte, d’autres sur la versification, d’autres sur le récit du réel, c’était la phase d’écriture.
Pour clôturer ces quelques jours intenses, un exercice d’éloquence, jugé par le vote démocratique de chaque équipe, fit s’affronter les histoires de chacun.
L’écriture fut choisie pour souligner l’importance de laisser des traces des événements et des évolutions. La dimension narrative était valorisée.
En bilan, cette SAP fut l’occasion de plonger les étudiants dans des domaines littéraires, de manière vivante. Toujours avec l’exigence de révéler en eux l’aptitude à trouver des solutions de manière collective, face à de nombreuses problématiques.
En cela, la culture n’est pas poussiéreuse et permet de développer d’autres types d’appétences, utiles dans leur formation. Pour conclure, nous pouvons penser à ces quelques mots de Milan Kundera : la culture éclaire la complexité des choses.
Texte de Jean-François Fontaine
ESM – septembre 2023