Exploit – Interview de Jenna Rizzato, cavalière et étudiante

Etudiant: qui sont-ils?

Sur les pas de Jenna Rizzato

Jenna Rizzato, 20 ans, a rejoint le Bachelor sport-études de l’ESM au mois d’octobre. Cavalière, elle nous raconte sa passion pour l’équitation et la compétition en saut d’obstacles, sa relation avec les chevaux et son équilibre rythmé par le sport et les études.

photo: @Katja Stuppia

-Comment avez-vous débuté l’équitation ?

-Jenna Rizzato : J’ai commencé l’équitation toute petite. Ma mère montait à cheval et me posait déjà sur son cheval. J’ai débuté les cours vers 3-4 ans. L’équitation est devenue une passion qui a rapidement occupé une grande partie de ma vie. Autour de mes 8-9 ans, j’ai fait mes premiers concours, d’abord à poney puis à cheval. A l’âge de 14 ans, j’ai été sélectionnée en équipe suisse « children ». J’ai eu la chance de pouvoir participer aux Championnats d’Europe. J’ai continué finalement avec l’équipe suisse « junior ».

-Qui sont vos chevaux ?

-J’ai deux chevaux qui sont à l’écurie du Roset à Genthod. Ma jument Gigli Van de Bogaarde a 15 ans. Elle arrive théoriquement gentiment à la fin de sa carrière mais on peut encore imaginer faire ensemble quelques belles saisons. On se connaît depuis un bon moment maintenant. Mon autre jument Genova de la Chenée a 5 ans, c’est un peu « l’avenir ». Je suis en train de la former pour la suite pour aller sur des grosses épreuves.

 

photo: @Sassofotografie

-Quels sont vos objectifs sportifs ?

-En ce moment je ne suis plus en équipe suisse. J’ai enchaîné deux saisons avec très peu de concours. Durant l’été j’ai dû me faire opérer des ligaments du genou. Des blessures également chez mes chevaux et le covid ont fait que je n’avais plus les résultats nécessaires pour rester en équipe suisse. Pour réussir au niveau élite, il faut y consacrer tout son temps. Cela nécessite d’avoir des sponsors conséquents, une structure autour et une écurie de 6 à 10 chevaux. Malgré tout, je me fixe des objectifs sportifs relativement élevés et j’ai trouvé un bon équilibre avec mes études. J’ai de la chance d’avoir des parents qui me soutiennent beaucoup dans ce sport.

-Vous suivez le programme sport-études de l’ESM. Quel a été votre parcours jusque-là ?

-J’ai assez vite compris que si je voulais continuer à m’offrir des chevaux plus tard, il fallait que je gagne ma vie et que j’aie un métier. J’ai obtenu ma maturité au gymnase Auguste-Picard en sport-études à Lausanne. Ensuite j’ai fait 2 années d’HEC à Lausanne. Ca a été une période assez compliquée. J’habite Nyon, je faisais les trajets vers l’uni pour aller aux cours puis je me rendais à Genthod au manège vers mes chevaux. Cela faisait beaucoup. Quand j’étais à l’uni, je me disais qu’il fallait que je m’occupe de mes chevaux et quand j’étais à l’écurie je me disais que je devais rentrer pour étudier. Je ne profitais de rien et j’avais l’impression de ne rien faire correctement.

Je ne voulais cependant pas renoncer aux études. L’équitation c’est quand même très aléatoire. Vous pouvez avoir un gros sponsor qui vous lâche ou des chevaux blessés et vous vous retrouvez à pied. En plus de cela, j’aime vraiment étudier. Un ami cavalier, qui est aussi passé par l’ESM, m’a parlé du bachelor sport-études ici et c’est ainsi que j’ai commencé cet automne. Je suis très contente de cet équilibre. Cela me plaît beaucoup.

photo: @Jenna Rizzato

-Est-ce que votre sport vous aide dans vos études et inversement ?

-C’est sûr, c’est vraiment un équilibre entre les deux. Les chevaux m’ont apporté beaucoup. Ils m’ont construite et ont fait qui je suis aujourd’hui. L’équitation m’a donné un côté responsable, organisée et rendue ouverte à la communication. En compétition sportive comme lors d’un examen, on est contraint de gérer le stress. On est également mis face à l’échec. Cela ne veut pas dire qu’on sait déjà tout mais on est plus habitué à réagir avec un peu de recul, lorsqu’il faut prendre des décisions ou apprendre à trancher.

De l’autre côté, les études m’apportent une structure et une base sur laquelle m’appuyer. Les deux se combinent.

-L’équitation est un sport qui demande beaucoup de temps. Comment s’organisent vos journées ?

-Effectivement, quel que soit le niveau que l’on a, du moment qu’on a des chevaux cela prend du temps. La semaine je suis en cours tous les matins. Ensuite je vais directement à l’écurie l’après-midi. Je monte chaque cheval environ une heure en plus des soins et préparatifs. Cela me prend environ 4 heures. Ensuite je fais de la condition physique et des exercices de renforcements musculaires et finalement j’étudie. Il y a juste le mercredi où je ne vais pas au manège, car j’ai des cours l’après-midi. Mon coach s’occupe de mes chevaux. C’est un jour de « repos ».

-Cela ne vous laisse pas beaucoup de liberté…

-C’est vrai que c’est un sport qui demande beaucoup de rigueur et d’assumer des responsabilités. Il faut y aller tous les jours, samedi et dimanche compris, même s’il pleut ou qu’on est fatigué. Il ne reste pas beaucoup de temps pour d’autres choses, mais l’équitation me rend tellement heureuse. C’est une passion dont je ne peux pas me priver, cela fait partie de ma vie. Je ne le vois pas comme un sacrifice. Si je veux sortir le samedi soir, j’y arrive quand même, par contre le dimanche matin je suis à l’écurie…

photo: @Sassofotografie

-Vous appréciez la compétition. Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans l’équitation ?

-Ce que j’aime dans ce sport c’est la combinaison entre la compétition et la relation avec l’animal. Pour moi c’est génial de réunir les deux.

Je fonctionne beaucoup à l’objectif. Je ne pense pas que j’arriverais à monter pour monter. Je me pose la question parfois. J’ai besoin de la compétition pour évoluer. J’apprécie tout ce qui va avec cela : les échecs, les remises en question, les victoires, l’adrénaline.

Le rapport à l’animal me plaît aussi énormément. On doit réussir à créer une confiance réciproque, une alchimie. On forme un couple. En concours, on doit être les deux au top le jour J. Parfois c’est frustrant quand ça ne joue pas, car tout ne dépend pas de nous. Certains jours c’est le cheval qui a une baisse de forme et il faut comprendre pourquoi. D’autres fois c’est moi. C’est très intéressant. Comme dans les relations humaines, il y a des gens avec qui tout va bien et d’autres où c’est moins évident. C’est le même feeling avec un cheval. On travaille beaucoup au ressenti. J’observe cela avec mes juments. Entre les deux c’est le jour et la nuit. Elles n’ont pas le même caractère et je ne fonctionne pas pareil avec chacune.

photo: @Sassofotografie

-Comment avez-vous vécu cette période de blessure avec l’arrêt de la compétition ?

-Pour mon équilibre mental c’était très dur de ne pas monter. J’ai toujours vécu dans ce milieu-là. J’allais quand même au manège avec mes béquilles pour voir mes chevaux. J’en ai aussi profité pour travailler dans l’entreprise familiale. Ainsi j’avais un but jusqu’à la rentrée académique cet automne.

Maintenant j’arrive au bout de ma rééducation et mon genou tient. Je vais reprendre le travail avec mes chevaux pendant l’hiver et je me réjouis de recommencer la compétition la saison prochaine.

vidéo: @Sassofotografie

ESM décembre 2021

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