Les organisations à but non lucratif peuvent-elles faire face à des exigences croissantes en matière de gestion, de transparence et d’efficacité sans renforcer les compétences de leurs responsables ?
Sonya Martin Pfister, fondatrice de Booster Bridge et intervenante à l’ESM, signe une chronique parue dans le 24 Heures et la Tribune de Genève du 21 novembre 2025.
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Former les responsables associatifs : un enjeu de société
Les associations et fondations forment la colonne vertébrale de la société civile suisse. Sans elles, peu de secteurs de la vie publique pourraient fonctionner, qu’il s’agisse du domaine social, culturel ou sportif.
En Suisse, le secteur des organisations sans but lucratif (OBNL) regroupe des milliers d’associations, fondations et entreprises sociales. Il joue un rôle important dans le produit national brut, principalement grâce au travail de millions de bénévoles ainsi qu’à ses salariés. D’après l’Office fédéral de la statistique, 41 % de la population résidente âgée de plus de 15 ans a effectué en 2020 une moyenne de quatre heures de bénévolat par semaine.
Aujourd’hui, il n’est pas surprenant d’associer les termes « management » et « sans but lucratif ». Aux États-Unis, un solide cadre conceptuel existe déjà depuis les années 1970, notamment grâce aux travaux pionniers de Philip Kotler et Sidney Levy. En Suisse, c’est à la fin des années 1970 que le professeur Ernst Bernd Blümle a fondé le Verband Management Institut (VMI) à l’Université de Fribourg, initialement destiné à la Suisse alémanique sous le nom de « modèle de Fribourg ».
Ces dernières années, les exigences envers les organisations à but non lucratif ont évolué de façon radicale. Elles font face à une concurrence accrue due à la rareté des fonds, beaucoup doivent composer avec des subventions publiques stagnantes ou en baisse, et toutes sont confrontées à de nouvelles attentes en matière de transparence, d’efficacité et d’efficience.
Face à ces défis, les responsables associatifs ne peuvent plus se contenter de la seule bonne volonté : ils ont besoin de compétences managériales solides.
Il devient donc essentiel de proposer des formations adaptées, en particulier pour les petites et moyennes organisations. Les personnes qui assument des responsabilités dans les associations ou les fondations doivent pouvoir acquérir des connaissances en gouvernance, finances, gestion des ressources humaines et communication, afin d’être soutenues dans leur mission.
Les hautes écoles et les institutions de formation continue jouent un rôle clé. En s’appuyant sur l’expérience du terrain et sur la recherche, elles peuvent offrir des approches concrètes et opérationnelles, proches de la réalité des OBNL. Renforcer les compétences de gestion dans le monde associatif, c’est contribuer à la vitalité démocratique et au lien social en Suisse.
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