Pourquoi le savoir-être est-il devenu une compétence aussi stratégique que le savoir-faire dans le monde professionnel actuel ?
“La flexibilité ou plasticité mentale devient essentielle dans ce monde où tout s’accélère”.
Diego Toubes, intervenant en bachelor et MBA à l’ESM, signe une chronique parue le 8 novembre 2024 dans le quotidien 24 heures.
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Savoir être ou ne pas savoir être : le nouvel en jeu
Dans un monde où les avancées technologiques redéfinissent le travail, le savoir-faire seul ne suffit plus. La véritable valeur ajoutée réside désormais dans le savoir-être, cette capacité à naviguer dans les interactions humaines et à embrasser les changements constants. Ainsi, face aux aléas des projets et des mandats, la flexibilité mentale et la résilience deviennent des compétences incontournables, qu’il est essentiel de comprendre et maîtriser, plutôt que de les reléguer au rang de chimères. Longtemps sous-estimé (aujourd’hui encore !), le savoir-être s’impose de nos jours comme un levier de performance, dans un contexte globalisé, où les équipes sont multiculturelles, car il permet de surmonter les défis culturels, de prévenir les conflits et de renforcer la cohésion. Les entreprises qui investissent dans ces compétences récoltent des bénéfices en termes d’engagement et de productivité, donnant comme corollaire la fidélisation.
C’est aussi la clé d’une gestion d’entreprise adaptée à un environnement en constante (r)évolution. Les qualités interpersonnelles, autrefois considérées comme de simples « soft skills », sont devenues des compétences avérées, car nous assistons à un véritable changement de paradigme où savoir dire « non » ou gérer l’équilibre pro/privé sont désormais reconnus comme des atouts professionnels. Ces aptitudes douces ne sont pas des artifices ni des annexes, elles s’adaptent aux interlocuteurs pour atteindre des objectifs communs.
“La flexibilité ou plasticité mentale devient essentielle dans ce monde où tout s’accélère.”
Par conséquent, la flexibilité ou plasticité mentale devient essentielle dans ce monde où tout s’accélère, où les leaders capables d’adapter leurs stratégies sont ceux qui tireront parti des transformations technologiques et organisationnelles. S’appuyant sur la théorie des intelligences multiples de Howard Gardner, chacun exprime cette élasticité différemment en fonction de ses formes d’intelligence dominantes et cette diversité enrichit la manière dont nous abordons les défis professionnels.
Quant à l’intelligence artificielle (IA), loin de remplacer nos sens et notre conscience, elle peut les renforcer en tant qu’outil. Ne propose-t-elle pas des instruments d’analyse et d’apprentissage avancés qui nourrissent notre réflexion et ouvrent la voie à une meilleure compréhension de nos environnements complexes ?
À notre ère où la technologie est omniprésente, une question demeure : comment utiliser l’IA sans perdre ce qui fait l’essence même du savoir-être humain? Mais ceci est une autre histoire. Et c’est bien là que les formateurs doivent guider et orienter les étudiants et professionnels.
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